Théo – Chili – décembre 2016

Mes vacances d’été ici ont commencé par notre bus trip sur l’île de Pâques. Nous avons passé cinq jours extraordinaires sur cette petite île située à plus de 4000 kilomètres des côtes chiliennes! La première impression que j’ai ressenti en arrivant (après cinq heures d’avion) est l’atmosphère lourde, chaude et humide de l’île. En sortant de l’aéroport, tous les voyageurs reçoivent un collier de fleurs, fait à la main, exactement comme dans les films! Cela montre parfaitement l’ambiance détendue et tranquille dans laquelle vivent les Rapa Nuis.

une rue typique

Rapa Nui, voici le nom des habitants, de la langue et de l’île en langage Rapa Nui. Cette langue qui a des sonorités proches de celles de l’espagnol est parlée par tous les habitants de l’île en plus de l’espagnol. Environ 80% de la population, qui ne compte qu’environ 6000 personnes, vit aujourd’hui du tourisme. Les Rapa Nuis sont des gens très chaleureux et accueillants et les guides que nous avons rencontrés étaient passionnés par le fait de pouvoir partager leur culture et celle de leurs ancêtres avec des étudiants venants du monde entier. Les habitants avec qui j’ai discuté m’ont dit que la plupart des Rapa Nuis ne veulent pas quitter l’île pour aller vivre ou étudier sur le continent sud américain et préfèrent vivre en travaillant sur l’île. C’est réellement dépaysant de pouvoir marcher dans la rue au milieu des palmiers, des goyaves, des avocats et des bananes qui poussent sauvagement…et très agréable. J’ai appris qu’un bateau venant du Chili approvisionne l’île en eau potable, essence, nourriture…environ une fois toutes les trois semaines. Il y a donc un contraste de prix assez important entre les produits importés et les produits locaux qui sont principalement les fruits, poissons et fruits de mer.

Nous avons beaucoup appris, durant nos visites guidée de l’île, sur la culture ancestrale de la population Rapa Nui. Les Moais, ces fameuses statues de pierre mesurant quelques mètres de haut et datant de 1500 ans, représentaient chacun une personne qui perdait la vie, ils devenaient alors gardiens de l’île et veillaient sur les habitants. Durant les guerres entre les différents clans qui vivaient sur l’île, les guerriers faisaient tomber ces géants de pierre pour déstabiliser l’adversaire. Il n’est donc pas rare de voir certaines des statues couchées, face contre terre car tous les moais n’ont pas été remis sur pieds. Parmi les quelques 800 moais, il n’en reste qu’un seul encore muni de ses yeux d’origine en corail et pierre volcanique, ce moai donne réellement l’impression de regarder quelque chose fixement. Si les autres n’ont pas d’yeux c’est car ils ont été renversés durant les guerres ou part un tsunami.

Il y avait autrefois un tournoi organisé tous les ans pour désigner le roi de l’île. Ce tournoi consistait à aller chercher un oeuf d’oiseau sur un petite île située à 2 kilomètres de l’île principale, puis de revenir afin d’escalader un volcan d’environ 400 mètres d’altitude, cela pouvait prendre jusqu’à deux semaines… Le volcan n’étant plus en activité nous avons pu monter jusqu’au sommet afin d’observer le lac qu’il y a maintenant dans le cratère et l’île qui se situe un peu plus loin dans l’océan. Les coulées de lave ont autrefois creusé quelques magnifiques grottes qui ont servi, lors des guerres, de refuges pour les habitants. Nous en avons visité trois des plus grandes, dont une sur le bord d’une falaise donnant sur l’océan.

Le volcan avec le lac

La danse et la musique sont également une partie importante de la culture Rapa Nui, des danseurs nous ont donné un cours de danse traditionnelle dans l’hôtel où nous étions avec le Rotary, rien de mieux pour se mettre dans l’ambiance polynésienne. Ce soir là nous avons assiste a un spectacle mêlant danse et musique et reconstituant l’histoire du fameux tournoi. J’ai également pu goûter durant la semaine quelques aliments typiques comme les crevettes, le gâteau de banane et de coco, les pastèques… Et un grand plat dont je ne connais pas le nom qui consiste à faire cuire de la viande, des pommes de terre et du maïs dans un trou rempli de braises, les aliments sont enveloppés dans des feuilles de bananiers et cuisent environ 4 heures.

Le dernier jour, avant de partir, nous sommes allés saluer le président du Rotary Club Rapa Nui… Oui, il y a donc un club Rotary sur l’île de Pâques, il appartient au district 4340 là où je suis, et également des étudiants d’échange : la première étudiante d’échange de l’île part l’année prochaine pour le Canada.

Voilà un petit aperçu de ce j’ai pu voir, découvrir et échanger là-bas. Ce voyage a été très intéressant culturellement car, bien que cette île appartienne au Chili, la culture et le mode de vie n’a rien à voir avec ceux des chiliens. J’ai dû quitter ces magnifiques paysages (je vous laisse quelques photos) pour maintenant profiter des vacances avec ma famille ici.

Bien sûr, un énorme merci au Rotary Club de Sablé, et à mon district ici qui a organisé ce voyage.

1 réflexion au sujet de « Théo – Chili – décembre 2016 »

  1. Bonjour Théo ;
    Content de voir (de lire plutôt) que ton séjour se passe très bien et que tu aies la chance de visiter de magnifiques contrées comme l’Ile de Pâques. Je suis sûr que toutes ces nouvelles ambiances vont t’influencer et qu’à ton retour, tu joueras plus souvent la Mano Negra que Nirvana !!
    En tout cas, tu sembles t’intéresser à la culture locale que tu découvres et tu sembles apprendre beaucoup.
    Est ce toi qui a réalisé les différentes photos ? Avec ton smartphone ? Penses à faire des sauvegardes. Conseil d’informaticien.
    A bientôt.
    Profites bien.
    Stéphane.

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