Faut pas rêver : Kerala, le joyau de l’Inde – Marie-Morgane Vautier – Inde – nov 2013

Bonjour à tous, me voici donc pour un nouveau compte-rendu cette fois pour vous partager mes aventures du mois d’octobre bien qu’au moment où je vous le transmets nous sommes déjà presque mi-novembre. C’est vraiment là que je me rends compte que le temps passe beaucoup trop vite et qu’il faut vraiment profiter de chaque instant.
indeL’intitulé de ce nouveau compte-rendu « Faut pas rêver : Kerala, le joyau de l’Inde » n’est pas anodin mais fait bien référence à l’émission télé qui porte ce nom. En effet, il y a quelques jours j’ai eu l’agréable surprise de la chaîne française « Tv5 Monde » cette émission. Un peu de France est toujours avec moi et ça fait du bien d’entendre du français. Cette émission aurait pu s’intéresser à n’importe quel pays, n’importe quelle région du monde, mais cette fois-là c’était l’Inde et plus particulièrement l’Inde du Sud (Kerala, Tamil Nadu, Karnataka…). Petit aperçu de ces précieux joyaux de l’Inde du Sud : arts martiaux traditionnels du Kerala ( le Kalari considérer comme un des plus anciens arts martiaux et l’ancêtre du Kung-fu),petit tour sur les backwaters dans un house-boat (bateau traditionnel que je vous avais présenté dans mon premier compte-rendu.), les éléphants de la ville de Thrissur ( Wouah, ma ville !! )… Bref si vous n’avez pas vu ce magnifique reportage je vous invite vivement à la regarder, je pense que vous pouvez facilement le retrouver sur internet. Ça vous donnera un petit aperçu de ma vie indienne dans l’état du Kerala. Mais croiser un éléphant dans la rue où des singes ça restera toujours un moment d’euphorie pour moi, même après un an je crois.
Quand je vois de telles images à la télé j’ai maintenant cette sensation étrange de déjà vu, que ces paysages pourtant tellement loin de mon quotidien français font à présent partis de ma vie. Et à l’inverse lorsque j’essaye de suivre les actualités de France cela me semble tellement loin. Une étrange sensation, je crois qu’une partie de moi est devenue indienne. C’est d’ailleurs ce que pense mon papa d’accueil car selon lui dans une vie intérieure j’étais indienne. Il y aussi pas mal de lieux montrer dans ce reportage où je vais avoir la chance de me rendre durant mon bus trip (du 18 Novembre au 11 Décembre) comme par exemple Cochin ou Alappey. 25 jours de « vacances touristiques » avec au programme la visite de symboles de l’Inde comme Bangalore, Hyderabad, Mumbai ou encore Goa. Un séjour qui promet d’être mémorable que je vous raconterais dans mon prochain bulletin.

Avant cela, je vais donc revenir à ce que j’ai fait durant ce mois d’Octobre. Tout d’abord début octobre je suis rentré de Coimbatore après le séjour à Parambikullam Tiger Reserve avec les autres étudiants d’échange. Je vous avais parlé de ce séjour dans mon précédent bulletin. Je suis donc ensuite retournée à l’école, et après des coupures d’une à deux semaines ce n’est pas très facile de reprendre le rythme. Mais j’ai toujours cette envie d’aller au lycée pour voir mes amis, des amis avec qui je commence vraiment à tisser des liens assez forts, à m’attacher. D’ailleurs, au jour où je vous écrit ce bulletin, c’ était mon dernier jour au lycée avant de partir en bus trip ce qui signifie que je ne vais pas les revoir pendant à peu près un mois, et bien qu’il y ait l’excitation du départ j’étais aussi un peu triste de me dire que je n’allais pas revoir mes amis de Thrissur pendant presque 1 mois.
Revenons aux évènements importants de ce mois d’Octobre. Ce mois-ci il y a tout d’abord eu la célébration de la déesse de l’éducation et de la connaissance. : Saraswathi. J’ai donc assisté pour l’occasion à plusieurs céremonies de « pudja » qui est une céremonie d’offrandes pour rendre hommage à une divinités. De toute évidence, nous avons rendus hommage à la déesse de l’éducation à l’école mais je me suis aussi rendu dans un temple où durant ce festival nous devons garder les livres scolaires pendant 2-3 jours dans un temple. Pour les élèves c’est un peu la fête car c’est bien une des seules périodes dans l’année ou leurs parents ne peuvent pas leur dire d’aller étudier. Pour les plus jeunes enfants c’est aussi durant ces jours-ci qu’ils commencent l’apprentissage de l’écriture, un symbole très important pour eux. Quelques jours plus tard, à débuter le festival de Navaratri qui cette année c’est dérouler du 5 au 13 octobre. Navaratri signifie 9 nuits de fêtes, de danses en l’honneur de nombreuses divinités symbole de puissance, d’énergie. Malheureusement ce festival est très peu célébrer dans le Sud de l’Inde, ou bien seulement par la caste des Brahman (caste supérieur mais si aujourd’hui officiellement les castes n’existent plus). J’ai pu cependant voir une partie du festival qui se nomme « Golu » et qui est une exposition de statuettes sous formes d’escalier. Les premiers étages représentent la vie de tous les jours, ensuite les suivants la mythologie indienne et les derniers représentent de nombreuses divinités. Ce moment-là est aussi l’occasion d’échanges de petits présents comme par exemple des fruits, du tissus pour une blouse de Sari, des petites figurines de divinités…
Durant le mois d’octobre , je me suis aussi rendus à Coimbatore pour me rendre avec les autres étudiants d’échanges de mon district à Ooty, une petite station climatique située à environs 3 heures de Coimbatore . C’est bien là que pour la première fois j’ai pu expérimenter ces routes de montagnes, sinueuses, où l’on se demande à chaque virage on se demande si l’on ne va pas percuter une voiture ou un camion ou une voiture arrivant en face. C’est là que l’on se rend compte que l’usage du klaxonne intempestif à toute son utilité pour prévenir sa présence aux autres automobilistes. Ce week-end de 3 jours fut comme celui à Parambikulam au mois de septembre organisés par les parents d’accueil de Coimbatore. Ooty est vraiment un endroit qu’il faut découvrir en inde car les paysages sont tout simplement à couper le souffle. Je pense que les images parlent d’elles même, je vous laisse donc admirer en vous communiquant quelques photos. Et pour la première fois depuis mon arrivée en Inde j’ai eu la sensation de froid, même si cela est relatif car il faisait quand même 20 degrés en journée et environ 10 degrés en soirée. Je me demande donc comment je vais pouvoir me réhabituer au climat francais après avoir vécus pendant un an avec des températures avoisinant les 30-35 dégrés.
Après ce week end de 3 jours sur les hauteurs de Coimbatore nous sommes retournés à Coimbatore où j’ai séjourner pendant une quinzaine de jours dans la famille d’accueil d’Anna, une allemande. C’est vraiment une famille formidable avec qui j’ai passé un très bon moment. Vivre encore une fois dans différentes familles d’accueils même pour une courte durée permet de se rendre compte encore une fois de la diversité de l’Inde. A une centaine de kilomètres de Thrissur, Coimbatore se situe dans une Etat différent, le Tamil Nadu. Qui dit Etat différent dit en Inde aussi langue différente « le Tamoul » et donc aussi une culture qui diffère un peu de celle du Kerala. J’ai donc pu durant ce court séjour apprendre quelques mots de Tamoul et gouter aussi quelques spécialités culinaires de cet Etat.
Voilà pour les quelques évènements de mon mois d’octobre avec beaucoup beaucoup de retard. Je ne sais pas si j’ai vraiment d’excuses pour cela, à part que le temps passe très très vite et que quand je commence à écrire un petit bout de mon rapport et que je me dit que je le continuerais plus tard car je dois partir faire autre choses, je me retrouve à le continuer plusieurs semaines voir plusieurs mois après. Je vais donc continuer sur ma lancée et vous faire partager par la même occasion mes aventures du mois de Novembre.
Sinon durant le mois d’octobre, j’ai bien entendus aussi été à l’école entre les jours fériés dus à certains festivals et mon séjour de 2 semaines à Coimbatore. Je me rends à l’école avec plaisir pour voir mes amis mais les cours deviennent un peu ennuyant pour mois. Notre mode d’éducation est très différent du leur et ici à l’école ils apprennent tout par cœur et il y a assez peu de place pour la compréhension et la réflexion ce que je trouve assez dommage. Cependant j’essaye quand même de faire de mon mieux pour essayer de comprendre et je me dis que même si les contenus des cours sont parfois obscurs pour moi cela me permet de perfectionner mon anglais. Sinon au niveau de la langue régional qui est le malayalam serait loin de savoir la parler comme Arthur ou Dorian auront pu apprendre le portugais où l’espagnol mais j’aurais au moins appris quelques mots. Sinon je tiens à terminer mon rapport de ce mois d’octobre avec mots pour ma famille d’accueil qui est tout simplement extraordinaire. Après l’expérience avec ma première famille d’accueil j’avais ce sentiment que durant cette année j’allais peut être avoir de très bonnes relations avec mes prochaines familles d’accueils mais que je n’aurais jamais le ressentit d’être comme dans ma vrai famille et que une fois de retour en France, tout redeviendrais comme avant, que je n’aurais pas vraiment un manque de ma famille en Inde. Et bien je me suis maintenant rendus compte que je m’étais trompée. La famille de mon conseiller jeunesse est tout simplement une famille géniale qui a su m’accueillir et m’intégrer dans leur famille et que ca allait être beaucoup plus difficile que prévus de les quitter. Je me suis aperçu de cela lors de mon séjour à Coimbatore. Pendant 2 semaines je ne les ait pas vu et c’est la que je me suis rendus compte que je me suis rendus qu’ils me manquaient déjà. Sutout le petit garçon de 4 ans dans ma famille d’accueil, car pour moi c’est vraiment devenus comme mon petit frère mais aussi tous les autres membres de ma famille d’accueil que je ne pourrais jamais assez remercier de m’avoir accueillis à bras ouvert. Une chose qui m’ a vraiment toucher de la part de mon papa d’accueil c’est quand il m’a dit « Tu sais m’a maison est pas très grande, on a pas beaucoup d’argent mais tu seras toujours la bienvenue ici comme dans ta propre maison » . C’est dans des moments comme celui-ci que l’on se rend compte de la chance que l’on a de vivre cette incroyable expérience ne serait-ce que pour cet aspect humain et rencontrer des gens aussi formidable. Voilà un mois de plus, au compteur de cette année hors du commun, une année que je ne suis pas prête d’oublier.
Encore désolé pour ce retard mais j’espère que vous aurez quand même du plaisir à lire mes aventures et j’espère vous transmettre au mieux mes émotions, mes découvertes…